Do not hate Sundays
Absurde prétention de jouer les géostratèges de chambre sous prétexte de réflexion sur l'universel ? Sans doute. Privilège d'occidental, sûrement, que de pianoter et de dévider la pelote des errements du nouvel empire romain d'Occident en écoutant du Anouar Brahem, joueur de oud et compositeur d'une musique si familière qu'elle n'en finit pas d'être singulière. Piano, accordéon, oud, variations sur le thème de la mémoire (arabo-andalouse) et, finalement, musique contemporaine. Approche de biais de l'universel, encore. Ritournelle ou chant de la terre, mystère de la création, toute deleuzienne, de percepts. L'équilibre du piano (celui du Lied), de l'accordéon (celui d'une danse latine) et du oud (avec sa gamme toute d'Orient) s'impose comme un évidence sur le seul plan, si rassurant aujourd'hui, de l'immanence. La musique ne nous dit pas autre chose que l'universel, comme l'utopie, est déjà tapi dans les choses, niché dans l'étant.
A propos de rapprochements, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, ma mère nous a totalement bluffé hier soir en fin de soirée du haut de ses 79 ans tout nouvellement fêtés, en liant trois films qu'elle juge d'une même intensité et originalité : "Brève rencontre" de David Lean qu'elle a vu après-guerre, "In the mood for love" de Wong Kar Wai et "sur la route de Madison" d'Eastwood. Voilà pour elle trois déclinaisons autour du même thème, la rencontre amoureuse en quelque sorte "avortée", qui dialoguent dans l'espace-temps cinématographique. Elle ajouta que nombre de films qu'elle a vus avec passion il y a cinquante ans ne passent plus la rampe aujourd'hui : jeu désuet, mise en scène convenue. Et d'en appeler à la singularité du film des frères Dardenne "Le fils" ! Que la garde cette précieuse capacité à la curiosité et cette propension si spontanée à l'admiration. Amen.
Et prolongeons le recueillement, il est d'automne. Le tempo se fait plus lent mais il n'exclut pas le claquement de doigt d'un bon swing ternaire (Metheny/Pastorius/Moses "Bright size life", 1976). Le message du jour sera donc le suivant, que je tiens de ma mère pour le transmettre à ma fille de presque quinze ans (et à vous tous) : ne jamais haïr les dimanche.
Bonne semaine à toutes et tous.
A propos de rapprochements, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, ma mère nous a totalement bluffé hier soir en fin de soirée du haut de ses 79 ans tout nouvellement fêtés, en liant trois films qu'elle juge d'une même intensité et originalité : "Brève rencontre" de David Lean qu'elle a vu après-guerre, "In the mood for love" de Wong Kar Wai et "sur la route de Madison" d'Eastwood. Voilà pour elle trois déclinaisons autour du même thème, la rencontre amoureuse en quelque sorte "avortée", qui dialoguent dans l'espace-temps cinématographique. Elle ajouta que nombre de films qu'elle a vus avec passion il y a cinquante ans ne passent plus la rampe aujourd'hui : jeu désuet, mise en scène convenue. Et d'en appeler à la singularité du film des frères Dardenne "Le fils" ! Que la garde cette précieuse capacité à la curiosité et cette propension si spontanée à l'admiration. Amen.
Et prolongeons le recueillement, il est d'automne. Le tempo se fait plus lent mais il n'exclut pas le claquement de doigt d'un bon swing ternaire (Metheny/Pastorius/Moses "Bright size life", 1976). Le message du jour sera donc le suivant, que je tiens de ma mère pour le transmettre à ma fille de presque quinze ans (et à vous tous) : ne jamais haïr les dimanche.
Bonne semaine à toutes et tous.
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