Vide est le tombeau du Christ (démocratie (3))
Sentiment que, le plus j'en dis dans ces posts, le moins en est sensé, raisonnable au sens propre. Ou, plutôt, que plus on ouvre le spectre de l'analyse, plus on s'expose à ne pas faire sens dans l'analyse, perdue dans un background non identifiable. J'oublie simplement que ces miscellanées sont justement tenues de faire sens, ensemble. Et il est finalement assez encourageant que j'en doute.
Merci à Georges et à Z de leurs commentaires quant au dernier post. La question politique agite toujours, semble-t-il. A Georges, je dirai simplement que l'on peut s'acharner, même en vain, à maintenir une scène primitive du politique, en s'appuyant sur le très hypothétique renouveau démocratique sud-américain (et, africain, demain). Le fait est, à mon sens, que la démocratie est une idéologie proprement occidentale, qui a tenu à distance tant la menace tyrannique que le peuple, dans un équilibre incertain, pour le plus grand profit des oligarques (leur liberté contre l'égalité). Je renverrai ici à Luciano Canfora, encore une fois. A Z., je dirai que j'adhère à son idée du vote blanc plutôt que nul - à cela près que je voulais parler d'un vote qui soit aussi nul que les débats en cours - et que je salue son allusion au Zarathoustra de Nietzsche.
Surtout, merci à Z de nous citer ce paragraphe lumineux du prix Nobel Saramago que je m'empresse de reverser ici : "« Les démocraties occidentales ne sont que les façades politiques du pouvoir économique. Une façade avec des couleurs, des drapeaux, des discours interminables sur la sacro-sainte démocratie. Nous vivons une époque où nous pouvons discuter de tout. A une exception près : la démocratie. Elle est là, c’est un dogme acquis. Ne pas toucher, comme dans les musées. Les élections sont devenues la représentation d’une comédie absurde, honteuse, où la participation du citoyen est très faible, et dans laquelle les gouvernements représentent les commissaires politiques du pouvoir économique".
On voit mal, en la période, qu'ajouter. J'ai bien peur, en ce jour, que la Résurrection (ici, du politique) ne soit un concept aussi vide que le tombeau du Christ.
Merci à Georges et à Z de leurs commentaires quant au dernier post. La question politique agite toujours, semble-t-il. A Georges, je dirai simplement que l'on peut s'acharner, même en vain, à maintenir une scène primitive du politique, en s'appuyant sur le très hypothétique renouveau démocratique sud-américain (et, africain, demain). Le fait est, à mon sens, que la démocratie est une idéologie proprement occidentale, qui a tenu à distance tant la menace tyrannique que le peuple, dans un équilibre incertain, pour le plus grand profit des oligarques (leur liberté contre l'égalité). Je renverrai ici à Luciano Canfora, encore une fois. A Z., je dirai que j'adhère à son idée du vote blanc plutôt que nul - à cela près que je voulais parler d'un vote qui soit aussi nul que les débats en cours - et que je salue son allusion au Zarathoustra de Nietzsche.
Surtout, merci à Z de nous citer ce paragraphe lumineux du prix Nobel Saramago que je m'empresse de reverser ici : "« Les démocraties occidentales ne sont que les façades politiques du pouvoir économique. Une façade avec des couleurs, des drapeaux, des discours interminables sur la sacro-sainte démocratie. Nous vivons une époque où nous pouvons discuter de tout. A une exception près : la démocratie. Elle est là, c’est un dogme acquis. Ne pas toucher, comme dans les musées. Les élections sont devenues la représentation d’une comédie absurde, honteuse, où la participation du citoyen est très faible, et dans laquelle les gouvernements représentent les commissaires politiques du pouvoir économique".
On voit mal, en la période, qu'ajouter. J'ai bien peur, en ce jour, que la Résurrection (ici, du politique) ne soit un concept aussi vide que le tombeau du Christ.
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